mercredi 10 septembre 2008

voyage dans le sud...

suivant un sympathique libanais parlant français et décidant de mettre de coté toute information disponible sur diplomatie.gouv.fr, je me suis rendue dans le sud du Liban hier avec un londonien et 2 australiens (notre guide ne parlant pas anglais j'ai fait office de traductrice, travail non rémunéré certes, mais dt je suis assez fière !!)... Notre trajet fut comme suit : Saïda - le château de Beaufort - qq villages du sud - frontière israélienne - Tyr. A Saïda, il faut passer a la préfecture de police pour obtenir un laisser passer pour longer la frontière : on laisse une photocopie de notre passeport et de notre visa libanais avec une photo d'identité. Avant de renter ds les locaux de la police on nous fouille... enfin, on fouille les femmes, apparemment plus dangereuses que les hommes. Notre guide nous explique que peu de temps auparavant la "fouilleuse" a demande aux filles de se déshabiller entièrement (ce a quoi nous avons échappé) suite a quelques problèmes dans le secteur... (les suivants à avoir fait ce voyage ont eu un fouilleur... pour les hommes uniquement !! Les femmes ne sont pas dangereuses tous les jours apparemment)
Sur le chemin, une autoroute qui était fermée en 2006, notre guide nous raconte qu'a ce moment là, il a du conduire un journaliste a Tyr a partir de Beyrouth et que du fait de la dangerosite du trajet, il lui a demandé 1200USD !! Le lendemain le journaliste était de retour a Beyrouth à cause du danger qu'il courrait a Tyr...
Notre guide nous montre des anciens barrages israéliens (pendant l'occupation de 1982 a 2000) dont un a subit une attaque du Hezbollah en 1985 et qui a fait 33 morts. Aujourd'hui la photo du "martyr" sur une pancarte du Hezbollah trône au bord de la route. A mesure que l'on s'approche du sud les drapeau du Hezbollah et du groupe (également chiite) Amal se font plus nombreux sur les lampadaires ou poteaux électriques. D'ailleurs, au bord de la frontière il est assez intéressant de constater que le Hezbollah n'hésite pas a se montrer (par drapeaux et pancartes) mais que les israéliens se font petits ("ils ont peur" dicit notre guide)... Les soldats de la FINUL patrouillent également sans trop de problème (en tps normal ils acceptent de prendre des photos avec les touristes mais les nôtres n'ont pas voulu...). Notre guide nous explique que les seuls a avoir des problèmes sont les espagnols. Ils auraient échappés a 2 attentats contre eux. Des rumeurs qui courent diraient qu'ils prennent des photos des militants du Hezbollah pour les israéliens. On s'arrête a la prison de Khiam. Cet ancien camps d'entrainement militaire français puis libanais a été transforme en prison par les israéliens a leur arrivée en 1982-3 (jusqu'à leur départ en 2000). Un ancien prisonnier (du Hezbollah) tient les lieux ravages par les raids israéliens en 2006 et qui fit alors 4 morts ONUsiens. nos guides nous expliquent les méthodes de tortures et la vie dans les prisons.
Les paysages du sud sont magnifiques, ce qui rend d'autant plus triste la tension qui y règne ou y a régné...

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