jeudi 25 septembre 2008

le gouvernement nous ment, le gouvernement nous spolie !!!

et voila, de retour en France, je retrouve internet en acces illimité, non disturbé par des coupures de courants journalières et à une vitesse respectable pour tout habitué à l'adsl... (sans parler du clavier AZERTY) du coup je reprend le cours de ce blog (avec quelques notes de ce que j'ai pu observer en 2 semaines de Liban et 4 jours de Syrie).
Nouveau sujet donc : la France et le Liban... la France = diplomatie.gouv.fr et les médias.

situation première : 2 jours avant de partir pour le Liban, mon cher oncle me conseille de regarder le site du ministère des affaires étrangère concernant le Liban... et là, stupeur !!! impossible d'aller où que ce soit !! ("Les régions où les voyages sont formellement déconseillés sont indiquées en rouge. les zones en orange sont à éviter sauf raisons professionnelles impératives")... Je me prépare donc à passer 2 semaines et demi à Beyrouth... Les circonstances m'ont cependant amenée dans de nombreux endroits (dont ces terrifiantes zones rouges...), et j'en suis rentrée vivante et en bonne santé (la seule atteinte à cette dernière fut un malheureux falafel (ou l'eau fournie par le Hezbollah pour nettoyer du raisin ??) et un sandwich pourtant succulent...). Le fait est que ces régions ne sont pas inhabitées et que donc on peut y vivre... et il s'avère même que le peu de touristes présents attire des regards intrigués et des "welcome !!"/ "Ahlan wasalam !!"... La présence du Hezbollah est visible dans le sud, oui ! mais leur seule menace se porte sur Israël et on a plutôt l'impression qu'ils cherchent à nous faire comprendre la motivation de leur combat. Un exemple ?? Dans le sud, il existe une ancienne prison israélienne (à Khiam) qui a servie jusqu'au retrait de leurs troupes en 2000 et qui a été bombardée par les mêmes israéliens en 2006 (tuant au passage 4 casques bleus de la FINUL) (il est assez interessant de constater que la forte présence israélienne de 1982 à 2000 dans cette région a laissé place à une forte implantation du Hezbollah... nous y reviendrons plus tard). Depuis 2000 cette prison est tenue par le Hezbollah, dont un membre, ancien prisonnier (de 1996 à 2000), nous en explique les conditions de vie. Doit on y voir une methode de propagande ? il est certain que chaque aspect tragique de leur condition de detention et les méthodes de tortures sont expliqués en détails. Cela dit, le guide ne s'est pas revelé agressif à notre égard (ça n'aurait pas aidé son commerce...). A Tripoli (ville Sunnite sous l'égide de Saad Hariri, donc, pour faire un raccourcie, opposée au Hezbollah), la guerre de 2006 et les emeutes et attentat de cet été ont fait fuir les touristes. Mais à notre arrivée sur place, nous nous sommes fait interpelés par un guide qui nous a gratuitement montré les batiments invisbles ou non visitables pour les touristes « de base ». Pendant tout le trajet, il n’a cessé de nous repeter qu’avant il était tres occupé par de nombreux touristes mais qu’aujourd’hui il était heureux si il avait seulement 5 visiteurs en une semaine !! Dans la ville, comme à Balbeek, les gosses demandent à se faire photographier et on nous observe un peu bizarrement. En ce qui concerne Balbeek, ce fut le premier bastion du Hezbollah, mais le site est très touristique du fait de la présence de vieux temples grecs. Les seules personnes dont on doit se mefier sont donc des attrapes-touristes !! (15$ le t-shirt du Hezbollah !!)

Bref, je ne passerai pas 3 heures à expliquer que le danger ou l’insécurité est différente selon les régions et que j’ai plus de chance de me faire voler mon sac à main ou de me faire aggresser en France qu’au Liban mais que dans ce dernier pays, je ferai mieux d’eviter de rester à proximité de tout politicien (surtout anti-syrien ??) !! Je n’ai jamais été au mauvais endroit au mauvais moment en quelque sorte… (ils sont pas si nombreux que ça !!)

Situation numéro 2 : l’image de la politique libanaise en France. Doit on remercier l’amitié de notre regretté président Chirac avec le defunt Rafic Hariri ou tout simplement une aversion totale envers tout acte de violence (encore plus si elle est orchestrée par des islamistes) ? Toujours est il que la vision que les médias donne de la politique au Liban nous expose une cission pro- vs anti-syriens. Les pro-syriens étant le Hezbollah (et ses amis) (chi’ites) et les anti-syriens étant des amis des occidentaux (les Hariri (sunnites) et… pour généraliser, les chrétiens car le président faisant parti de cette catégorie et parce que les occidentaux sont plutôt chrétiens). L’« opposition » est « pro-syrienne » du fait de la repartition des haut postes (président chrétien maronite, premier ministre sunnite et président de la chambre des députés chi’ite). Une image rapide mais fausse de cette vision serai que le méchant Hezbollah, plus ou moins manipulé par la Syrie, cherche à renverser le pouvoir des gentils amis des occidentaux. Déjà lors de l’interview de Fadia Kiwan au printemps dernier, j’avais été frappé par une autre denomination de la cission qui a lieu au Liban. Elle employait les terme de la « résistance » contre Israël (du moins ceux qui se sont battus contre lui lors de son occupation du sud Liban de 1982 à 2000) et de ceux qui estiment qu’aujourd’hui la guerre est terminée et qu’il faut passer à autre chose [bon, il faudrais que je réécoute son interview à vrai dire, mais c’était plus ou moins ce qu’elle disait de toute façon]. Elle estimait pour sa part qu’il fallait trouver un consensus entre ces deux parties et qu’aucune d’entre elle avait plus raison que l’autre. En réalité, la division contient non pas des pro- ou des anti-syriens, mais des pro-occidentaux et des pro-syriens. De ce fait, en tant que pays occidental, nous nous accordons sur un seul modèle et en oublions la réalité du choix de la population libanaise. Je serais pour ma part incapable de dire si la Syrie est entièrement présente dans la politique libanaise. Selon certains libanais, elle l’est et ça les dérange. Pour d’autre le Liban a tellement de liens avec la Syrie que sa présence dans les affaires intérieures de leur pays est une evidence non négative. J’ai discuté avec quelques Syriens qui estiment soit que la Syrie ne se préoccuppe pas tant que ça du Liban (il s’agissait d’un étudiant en médecine d’Alep), soit que les Libanais « [leur] volent [leur] blé et [leur] argent » (un chrétien à Damas… cela dit ce qu’il disait était un peu decousu, alors j’ai pas tout compris, mais il avait pas l’air de porter les chrétiens libanais dans son cœur… parlait il des maronites-anti-syriens qu’il accusait de ne pas leur accorder plus de reconnaissance dans leur combat contre Israël ?? depuis que certains chrétiens se sont joints au Hezbollah, la réponse n’est pas si aisée que ça…)

mercredi 10 septembre 2008

voyage dans le sud...

suivant un sympathique libanais parlant français et décidant de mettre de coté toute information disponible sur diplomatie.gouv.fr, je me suis rendue dans le sud du Liban hier avec un londonien et 2 australiens (notre guide ne parlant pas anglais j'ai fait office de traductrice, travail non rémunéré certes, mais dt je suis assez fière !!)... Notre trajet fut comme suit : Saïda - le château de Beaufort - qq villages du sud - frontière israélienne - Tyr. A Saïda, il faut passer a la préfecture de police pour obtenir un laisser passer pour longer la frontière : on laisse une photocopie de notre passeport et de notre visa libanais avec une photo d'identité. Avant de renter ds les locaux de la police on nous fouille... enfin, on fouille les femmes, apparemment plus dangereuses que les hommes. Notre guide nous explique que peu de temps auparavant la "fouilleuse" a demande aux filles de se déshabiller entièrement (ce a quoi nous avons échappé) suite a quelques problèmes dans le secteur... (les suivants à avoir fait ce voyage ont eu un fouilleur... pour les hommes uniquement !! Les femmes ne sont pas dangereuses tous les jours apparemment)
Sur le chemin, une autoroute qui était fermée en 2006, notre guide nous raconte qu'a ce moment là, il a du conduire un journaliste a Tyr a partir de Beyrouth et que du fait de la dangerosite du trajet, il lui a demandé 1200USD !! Le lendemain le journaliste était de retour a Beyrouth à cause du danger qu'il courrait a Tyr...
Notre guide nous montre des anciens barrages israéliens (pendant l'occupation de 1982 a 2000) dont un a subit une attaque du Hezbollah en 1985 et qui a fait 33 morts. Aujourd'hui la photo du "martyr" sur une pancarte du Hezbollah trône au bord de la route. A mesure que l'on s'approche du sud les drapeau du Hezbollah et du groupe (également chiite) Amal se font plus nombreux sur les lampadaires ou poteaux électriques. D'ailleurs, au bord de la frontière il est assez intéressant de constater que le Hezbollah n'hésite pas a se montrer (par drapeaux et pancartes) mais que les israéliens se font petits ("ils ont peur" dicit notre guide)... Les soldats de la FINUL patrouillent également sans trop de problème (en tps normal ils acceptent de prendre des photos avec les touristes mais les nôtres n'ont pas voulu...). Notre guide nous explique que les seuls a avoir des problèmes sont les espagnols. Ils auraient échappés a 2 attentats contre eux. Des rumeurs qui courent diraient qu'ils prennent des photos des militants du Hezbollah pour les israéliens. On s'arrête a la prison de Khiam. Cet ancien camps d'entrainement militaire français puis libanais a été transforme en prison par les israéliens a leur arrivée en 1982-3 (jusqu'à leur départ en 2000). Un ancien prisonnier (du Hezbollah) tient les lieux ravages par les raids israéliens en 2006 et qui fit alors 4 morts ONUsiens. nos guides nous expliquent les méthodes de tortures et la vie dans les prisons.
Les paysages du sud sont magnifiques, ce qui rend d'autant plus triste la tension qui y règne ou y a régné...

lundi 8 septembre 2008

Premiers apercus (Beyrouth)

Bon, voila, début du 3eme jour a Beyrouth et je suis toujours vivante (contrairement a ce que certains peuvent penser). Cela dit, j'écris avec un clavier arabe et je ne vois pas de prise usb pour laisser les photos que j'ai prises, donc patience mes freres !
Premiers aperçus de Beyrouth donc : une ville polluée mais en soit pleine de contraste... Un immeuble délabré côtoie un hôtel de luxe ou une banque internationale toute rénovée ; les taxis sont des vieilles carcasses datant d'avant la guerre civile, mais certains libanais se déplacent en grosse cylindrée ou autre voiture de luxe ; pareillement pour les odeurs : parfois des odeurs de pourriture et d'égout et un peu plus loin le figuier ou la nourriture d'un restaurant...
Autre chose remarquable : l'absence de respect du code de la route. La ceinture de sécurité sert pour décorer l'intérieur de la voiture. Lorsque mon taxi a croise le panneau de limitation de vitesse a 50km/h, il a appuye sur l'accélérateur (j'ai vu l'aiguille atteindre 80km/h). Les feux sont quasi innexistants, les passages pour pietons le sont totalement, ce qui nous oblige a traverser la route de manière très suicidaire. L'emplois du klaxon est semble t il une chose plus que naturelle. C'est le moyen pour les taxis de faire savoir qu'ils sont libres (ce qui est d'autant plus visible lorsqu'ils s'arretent a notre hauteur... "la la choukrane").
je m'arrête là pour aujourd'hui... rien de très intéressant... j'essaierai de mettre les photos la prochaine fois !!

mercredi 3 septembre 2008

Pré-voyage

et voila,
après 9 mois d'attente, mon porte-feuille a accouché d'un aller-retour Paris-Beyrouth... Il pèse 18 jours et coûte un mois de salaire, mais rien à battre comme dirait certains peu élevés !!

départ prévu le 6 septembre (décolage à 9h de CDG), retour le 24 (là j'connais pas mes horaires par contre, m'en demandez pas trop !!)
dans mon sac : un guide touristique (le seul dispo en librairie...) (je tiens tout particulièrement à remercier l'office du tourisme du Liban qui a fermé début septembre, à mon retour à Paris pour travaux) et je ne sais pas quoi d'autre d'utile... mon visa attendra l'aeroport de Beyrouth (pour cause de potentielles économies de money et de papiers manquants lors de mon passage à l'ambassade... stt le 2nd à vrai dire...)

Hotel reservé... enfin, pension, cad 9$ par nuit pour un lit en dortoir (avec une cuisine !! très important pendant le ramadan), un coin de backpackers dicit le guide...

Prochain msg une fois sur place !!